A titre de membre du club de plongée sous-marine, HYDROFIEL je m’entraine à la piscine une fois par semaine. Lors d’un entraînement, un autre membre, Harry Holsteijn, fit la remarque suivante:’Saperlipopette, impossible de trouver une loupe qui fonctionne sous l’eau.’ Harry indiqua qu’il avait fouillé l’Internet à fond, mais sans trouver.

La remarque de Harry me trottât dans la tête pendant quelque temps. Je n’avais pas vraiment idée du résultat final, mais je me mis quand même à l’oeuvre dans mon atelier de bricolage. Harry est l’un des nombreux membres d’Hydrofiel qui se passionnent pour la biologie sous-marine. J’imaginais bien l’utilité d’une loupe pour examiner les petits organismes, comme par exemple tergipes tergipes, que l’on retrouve en Zélande et qui ne fait que quelques centimètres de longueur. Une loupe permettrait de mieux percevoir les détails en et de mieux connaître ces organismes. Après un certain temps, je mis au point une loupe qui fonctionnait sous l’eau, mais le résultat était loin d’être satisfaisant.

Prototypes de la loupe sous-marine

Quelques mois et quelques protypes plus tard, je parti pour la Mer Rouge en Egypte en emportant un exemplaire. L’effet grossissant était satisfaisant, mais d’autres aspects de la loupe, tel que le mécanisme assurant l’étanchéité, le contour et la maniabilité laissaient à désirer. De plus, chaque exemplaire était de fabrication unique, fait à partir d’éléments réalisés individuellement, et donc difficiles à reproduire.

En fin de compte, pour ne pas sombrer dans la folie ‘loupière’, je choisi parmis toutes les options une série de pièce et de conceptions, afin d’arriver à une loupe qui soit techniquement et économiquement réalisable. J’ai discuté de ce prototype avec un employé de l’Université de Groningue. J’avais eu vent de la possibilité de créer une loupe qui soit spécialement adaptée à l’usage sous-marin et ayant également un indice de réfraction adapté.

Cependant, une telle loupe ne serait pas fonctionnelle hors de l’eau. L’employé de l’Université de Groningue fit part de mes idées à un collègue spécialisé en design optique du laboratoire ASTRON situé a Dwingeloo. Quelques conceptions furent analysées à l’aide d’un logiciel optique, afin d’évaluer la qualité du champ visuel de ces variantes. Selon ces analyses, ma loupe possédait un effet grossissant très acceptable, en plus de fournir un champ de vision de bonne qualité. Cependant, il fallu conclure que, pour plusieurs bonnes raisons, une loupe en contact direct avec l’eau ne donnerait pas de bon résultats-sauf, peut-être, exception faite d’une lentille Fresnel. D’autres recherches me mirent sur la piste d’une telle loupe, que je commandai spécialement d’Angleterre. Comparé à mon plus récent prototype, celle-ci donna des résultats très décevants.
Vers juin 2000, j’obtenais un résultat final et j’emmenais cette loupe en Mer Rouge. Tous ceux qui mirent ma loupe à l’épreuve furent satisfaits de sa performance. Restait le test de profondeur. Lestée de poids, j’envoyai la loupe à une profondeur de 70m. Même après un séjour prolongé, la loupe résistait parfaitement. Après quelque délais d’approvisionnement, la production d’un certain nombre d’exemplaires de la ‘loupe sous-marine’ était complétée à la fin janvier 2001.

Loupe sous-marine modèle 2008

En 2008, je conçu une loupe avec un diamètre supérieur, de 16 centimètres. Cette loupe possédait en plus une lentille incrustée et un facteur de grossissement de 4x.

Loupe sous-marine modèle 2010

En 2010, j’ai apporté quelques améliorations au modèle de 11 cm. Le contour comprend un manchon en caoutchouc d’une pièce et la partie en acier inoxydable est imbriquée dans le caoutchouc, ce qui rend la loupe encore plus robuste.

Ancien modèle de 11 cm

Loupe sous-marine modèle 2013

En 2013, ce fut au tour du manche de subir des améliorations. Il est maintenant plus court, ce qui rend la loupe plus compacte. La finissions du contour en acier inoxydable a aussi été amélioré.

Modèle amélioré de 11 cm (2013)